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VEVEY IMAGES 2022

« Vivre ensemble » c’est le thème du Festival Images Vevey
qui a été choisi en 2022.

Voici des photos des images exposées, du site de l’exposition lui-même, ainsi qu’en marge de l’exposition. Une seule photo peut ne présenter qu’un seul sujet, deux sujets superposés ou parfois les trois sujets sur une même photo.

La réalité devient virtuelle. Le virtuel devient réalité. Tout se confond.
Est-ce la réalité du 21ème siècle ? Ou la « virtuosité » du 21ème siècle ?

Le virtuel fait-il partie de notre « Vivre ensemble » ?

Cully, 27 septembre 2022

MONASTERE BOUDDHISTE DE LABRANG 1

Le monastère bouddhiste tibétain de Labrang est situé dans la Province de Gansu, au sud de la ville de Lanzhou. Le début de sa construction date de 1709. Autrefois, plus de 4’000 moines bouddhistes vivaient dans les résidences de ce monastère. Depuis les interventions des chinois Han, suite notamment après de nombreuses protestations et d’immolations de moines par le feu, leur nombre est tombé actuellement à environ 500 moines. Malgré cela, le monastère reste le plus important à l’extérieur de la Province autonome du Tibet.
Si paisible! …et pourtant…

Cully, 5 septembre 2022

GARES

Lieu d’arrivée, lieu de départ, lieu d’accueil et lieu de séparation, la gare est souvent un endroit animé au centre de la ville.

Dans ce va et vient, il y a aussi l’attente. L’attente du train qui a du retard ou l’attente d’une personne qui peut être ne viendra pas.

La série de photos est classée dans l’ordre chronologique. Elle montre peut-être l’évolution des gares depuis plus de 50 ans, de la technique de la photographie et peut-être aussi de l’évolution du photographe.

Cully, 12 juin 2022

REFLETS

Une photo prise à travers une vitre, à travers plusieurs vitres, le reflet des vitres, des personnes et des objets devant et derrière les vitres : tout cela transforme les formes, les couleurs, les tonalités, l’effet de la perspective. J’aime bien cela. On ne s’y trouve plus dans les objets et l’espace. Le proche devient lointain et l’arrière-plan se meut vers l’avant. Les formes se multiplient, se brisent ou se tordent. Les couleurs se modifient. L’image devient abstraite. 

Cully, 17 avril 2022

L’ART DU SABLE

Le sable dans la vie d’un géotechnicien

Assis sur une plage, le sable devient un jouet pour un petit enfant. On le laisse couler dans les mains ; on le dépose en cônes sur le sol. Puis on constate assez vite qu’on en a partout, jusque dans les langes ou dans le maillot de bain. Ça gratte partout.
C’est la découverte.

En le mélangeant avec de l’eau, cela devient plus intéressant. On peut façonner des formes plus variées que des cônes. On peut faire des châteaux de sable. Mais attention, ça devient plus compliqué. Il faut savoir doser la quantité d’eau. Trop peu ça s’écroule, trop, ça s’écroule aussi.
Ce sont les premières expériences.

Plus tard, ça devient plus technique, mais ça reste ludique. Réaliser un bassin pour se baigner dans un torrent est une activité intéressante. Pour cela, il est nécessaire construire une digue. Les blocs et les grosses pierres ne font pas l’affaire; il faut colmater la digue avec du matériau plus fin. Le faire avec du sable ne résout pas encore le problème; il est emporté par l’eau et disparaît entre les blocs et les pierres. En y ajoutant des petites pierres et du matériau plus fin, cela va déjà beaucoup mieux ; le niveau d’eau monte dans le bassin te et le bain dans l’eau froide est devenu possible. Il fallait l’expérimenter!
C’est l’apprentissage pratique.

Puis cela devient plus sérieux. Il faut connaître les définitions et les propriétés techniques du sable. Les professeurs nous enseignent que le diamètre des grains de sable se situe entre 0.2 et 2 millimètres. On apprend que le diamètre n’est pas mesuré grain par grain avec une règle, mais par tamisage comme on l’avait déjà expérimenté avec un petit tamis sur la plage. On découvre aussi que le sable est constitué de calcaire, de silicates ou d’autres minéraux.
Des calculs compliqués permettent de déterminer le dosage du sable par rapport aux autres matériaux pour éviter le délavage du sable dans une digue.
C’est l’apprentissage théorique.

Le sable préoccupe le géotechnicien toute sa vie professionnelle. Il s’agit d’appliquer sagement les formules mathématiques pour des petits et grands projets de construction. En fait, c’est un peu plus compliqué parce que le sable cachera toujours un peu son jeu. La Place St. Laurent et Tolochenaz sont de ce point de vue intimement liés au sable. Mais le sable est surtout un formidable matériau de construction.
Ce sont les applications professionnelles.

Après toutes ces expériences professionnelles, revient le temps de la contemplation.
Dans la nature, de petits canaux sont creusés délicatement dans le sable par une petite averse. Le sable accepte volontiers la présence de ses plus grands frères, les pierres et se colmate avec ses petits frères et sœurs, le limon et l’argile. Il peut alors se dessécher, se rétrécir et former des unités géométriques.
De grandes quantité de sable peuvent se déposer aux bords de mers et de lacs. Bien plus tard, ce sable peut former des dunes ou des massifs sableux cohésifs qui peuvent être érodés par l’eau, formant des sillons profonds.
Sa couleur varie alors du gris, du beige au jaune vif et au rouge jusqu’à la couleur grenat.
Le sable devient objet d’art.

Cully, 30 décembre 2021

PLATEFORME 10

La remise des clés des deux musées PHOTO.ELYSEE et MUDAC a eu lieu le
4 novembre 2021 à Lausanne.
Le 6 novembre 2021, la population a pu découvrir le bâtiment « fendu », de jour comme de nuit.
Le concours du projet a été remporté par l’architecte portugais Manuel Aires Mateus. Avec son équipe, il a su maitriser  l’espace, la lumière et l’acoustique, éléments primordiaux  pour  un musée digne de ce nom.
Il ne manquait plus qu’inclure les visiteurs qui en font partie intégrante, avant de finaliser le tout avec le plus important: les chefs d’œuvres à admirer dès leur ouverture officielle le 18/19 juin 2022.

Cully, 6 novembre 2021

ENFANTS DU MONDE, PORTRAITS 2

Depuis la nuit des temps, les enfants du monde rêvent leur avenir.
Celui-ci sera meilleur pour les uns et plus difficile pour les autres.
Le rêve d’une vie heureuse pour tous s’envolera certainement encore une fois. C’est l’éternel recommencement.

Cully, 3 juillet 2021

BAGDAD 1980

Au début de l’année 1980, la tension monte entre l’Irak et l’Iran. Les litiges frontaliers de longue date, la prise du pouvoir des mollahs en Iran l’année précédente, les conflits religieux latents entre sunnites et chiites en Irak, le pouvoir politique au Moyen Orient et le contrôle des champs de pétrole vont enclencher une guerre qui durera jusqu’en 1988.

La population ne s’en soucie peut-être pas encore. Les échoppes sont ouvertes. Les sorties du vendredi avec la famille donnent un air de paix. Les religieux plaisantent. Mais le 22 septembre 1980, les fils seront envoyés au front. 300 à 500 morts par jour; plus d’un million de morts à la fin de la guerre, civils et militaires. Sans gagnant !

Cully, 10 mai 2021

ENFANTS DU MONDE, PORTRAITS 1

Il y a beaucoup d’émotions dans le regard des enfants. On devine leurs sentiments du moment, l’accueil ou la méfiance du photographe, la curiosité, un étonnement, une interrogation, de l’indifférence ou même de l’agressivité. Ces sentiments s’observent dans tous les coins du monde. La richesse matérielle ou la pauvreté est invisible dans le regard.

Cully, 14 avril 2021

LIGNES 1

« Tenter de voir la ligne, c’est en somme s’efforcer de faire abstraction du monde réel que l’image a immortalisé, pour se concentrer sur les formes qui se marquent sur un papier photographique plat et sans profondeur. »
Pauline Martin, « Se laisser porter par la ligne », Préface à « La beauté des lignes », Collection Gilman et Gonzalez-Falla présentée par le Musée de l’Elysée en 2018.

Lignes droites, verticales ou horizontales, convergentes ou parallèles, ligne courbe et sinueuse, elles complètent une forme ou partent vers l’infini pour tracer la perspective…. ou non ?

Cully, 27 décembre 2020

REGARD

Le regard sur le photographe, le regard croisé sur une autre personne ou le regard ailleurs :
Le regard exprime un état d’âme, un sentiment, une relation avec « l’autre personne »,
même si les yeux ne sont pas directement visibles sur la photo.

Le photographe reste discret, mais quelque fois il est découvert et le visage du photographié ou de la photographiée change. Alors, dans la foule, les regards peuvent être très divers.

Cully, 14 septembre 2020